Les 100 ans du monument aux morts de Stenay

le 12 août 2023.

Les Monuments aux morts apparaissent après la guerre de 1870 mais ils sont érigés, dans leur grande majorité, après celle de 1914-1918. La loi du 25 octobre 1919, imposait aux municipalités de recenser les morts pour la France de leur commune et d’élaborer un Livre d’Or à leur gloire et à leur mémoire. Pour prétendre figurer sur ce Livre d’Or, il fallait que la personne concernée réponde aux critères suivants :

  • être déclarée « Mort pour la France »,
  • être née dans la commune, ou
  • être légalement domiciliée dans la commune, le jour de la mobilisation générale.

Après validation, tous les Livres d’Or ont été archivés au Panthéon ; une copie a été remise à chaque commune.

Il apparut très rapidement indispensable d’adjoindre à ce Livre d’Or, qui finissait au fond d’un tiroir et que personne ne consultait, un édifice, qui serait élevé près d’un lieu de vie, qui rassemblerait les habitants autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus, et sur lequel serait gravé le nom des enfants de la commune qui se sont sacrifiés pour le pays.  Chaque année, au 11 novembre, les municipalités étaient tenues de rassembler la population autour de cet édifice et de citer le nom des personnes inscrites sur le M.A.M. en précisant,  « mort au champ d’honneur » pour celles qui sont tombées au combat et « mort pour la patrie » pour les autres.

Témoins de l’histoire très souvent méconnus, les monuments aux morts. sont les révélateurs d’un état d’esprit, d’une vision artistique et de la vie des communes. Ils restent parfois les seules traces visibles de familles disparues.

L’inauguration du monument aux morts de Stenay s’est tenue, le 12 août 1923. De nombreuses personnalités assistaient à cette cérémonie présidée par Monsieur Poincaré, Président du conseil, accompagné de MM. André Maginot, ministre de la guerre, Louis Franchet d’Espèrey, maréchal de France et ancien commandant du 18e B.C.P., et Henri Charlot, maire de Stenay et conseiller général. On notait également la présence de MM. Chevalier, sénateur, Lardemelle, général, Revault, Lecouturier et Ferrette, députés, Maillard fils, sous-préfet, Maillard père, conseiller général, Gerbeaux, président des médaillés militaires, Henrion, président cantonal des anciens combattants, ainsi que quelques maires et autorités de la région.

Érigée au milieu de la place Jules Ferry, près de la caserne d’artillerie et à proximité de la route départementale D947, cette sculpture monumentale, tout en élévation, jouit d’un rayonnement exceptionnel. L’héroïque cité de Stenay, croix de guerre, signe ce monument et s’associe à la gloire de ses enfants. Le message adressé aux générations successives par ce sémaphore de l’histoire, s’avère typiquement guerrier. L’impressionnante concentration de symboles militaires, jusqu’à cette Victoire qui a troqué sa toge d’origine contre une cotte de mailles, ne laisse aucun doute sur le contenu du message.

Le même jour a eu lieu l'inauguration de la plaque Albert Toussaint

à l'école publique de Stenay.

En décembre 2019.

Venue de Perpignan, Jean-Claude Thomas, arrière-petit-fils d'Albert Toussaint,

sa compagne et un cousin de Flize dans les Ardennes, sont venu durant deux jours

à Stenay sur les traces d'Albert Toussaint.

Merci à M. Alain CESARINI pour ces explications.

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