Stenay : une femme de 391 kg évacuée de son logement
et transportée à l’hôpital de Nancy.
(article paru dans l'Est Républicain du 10/05/2023)
De nombreuses personnes ont été mobilisées mercredi 10 mai 2023 pour évacuer une femme de 391 kilos de son domicile où elle résidait depuis une quinzaine d’années. L'opération préparée depuis plusieurs mois s'est déroulée comme prévu. La femme de 62 ans a été transportée à l'hôpital de Nancy.
Cette opération a nécessité une mobilisation et l’intervention de nombreuses personnes
et véhicules dont une équipe du Grimp. Photo ER /Frédéric MERCENIER
Dans le centre-ville de Stenay, au petit matin, les habitants observent un défilé de véhicules de gendarmerie et de pompiers. Plusieurs rues attenantes sont fermées à la circulation, le secteur est bouclé.
Une femme de 391 kilos, âgée de 62 ans, doit être évacuée de son appartement pour des raisons de santé. « Il s’agit d’une situation exceptionnelle », prévient Franck Janiaut, le directeur de cabinet adjoint de la préfecture.
Ce sont plusieurs intervenants qui interviennent à son domicile (infirmières, médecins, services spécialisés) qui ont donné l’alerte au vu de son état de santé. Les pompiers locaux sont également intervenus à deux reprises ces derniers mois. La sexagénaire, de nationalité américaine, réside à Stenay depuis une quinzaine d’années. Si dans un premier temps, elle n’était pas favorable à son hospitalisation, elle le demande désormais.
« Une intervention de ce type, avec un tel niveau de complexité, n’est jamais arrivée en France »
« Quoi qu’il arrive et advienne, la victime sera extraite aujourd’hui. Les manipulations vont être techniques et risquées. Nous allons prendre le temps, de souffler et de réfléchir à chaque geste », insiste le colonel Stéphane Eslinger, directeur départemental adjoint et chef de corps adjoint du Service départemental d’incendie et de secours de la Meuse (SDIS 55). « C’est le genre d’opération qu’on ne vivra qu’une fois dans nos carrières. Il va falloir en tirer des enseignements pour les futures générations de grimpeurs et déblayeurs ».
« Il y a de multiples difficultés techniques, à savoir la configuration du bâtiment (la patiente se trouve au premier étage), le poids de Madame (qui était initialement estimé avant d'être connu) ainsi que la position dans laquelle elle doit être évacuée (à moitié assise) », nous explique Franck Janiaut. « Une intervention de ce type, avec un tel niveau de complexité, n’est jamais arrivée en France ».
« Elle nous a remerciés mille fois »
Ce matin, les pompiers ont monté, au premier étage et par la fenêtre, un brancard. « Nous l’avons fabriqué et testé nous-même », précise le colonel Stéphane Eslinger. Des murs ont été cassés pour déplacer la patiente de sa chambre à la pièce latérale. Un trou a ensuite été percé dans la chambre puisqu’un fonds de commerce fermé se trouve juste en dessous.
La descente de la femme a ensuite été assurée par un système de levage avec le brancard. Les vitres de l’enseigne ont été retirées pour que la femme puisse être sortie et rejoindre une ambulance belge, la France n’ayant pas de véhicule spécialisé adapté pour le transport de cette patiente.
L’opération pouvait être amenée à durer toute la journée. C’est finalement aux alentours de 15 h 15 que la femme a quitté le bâtiment. L’opération s’est bien passée. L’ambulance belge, escortée par la gendarmerie, a pris la route direction le centre hospitalier de Nancy.
« Madame est très heureuse, elle a un sentiment de délivrance et certainement de soulagement », témoigne le colonel Stéphane Eslinger tandis que ses équipes remballent leurs matériels. « Ce matin, elle ne pensait pas qu’on allait réussir. Elle nous a remerciés mille fois avant que les portes de l’ambulance ne se ferment ».
À 18 h, nous apprenons que le trajet jusqu'à Nancy s'est bien passé. La sexagénaire est prise en charge par le centre hospitalier.
Mercredi 10 mai, depuis le début de la matinée, une opération d’évacuation sanitaire mobilise des sapeurs-pompiers, des gendarmes et des médecins à Stenay (Meuse). Une intervention difficile afin d’évacuer une femme obèse de 391 kilos. C'est une première en France.
Une femme de 391 kilos, âgée d’une soixantaine d’années, est évacuée mercredi 10 mai 2023, de son logement pour des raisons de santé. Il s’agit d’une ressortissante américaine qui habite à Stenay dans la Meuse depuis une vingtaine d'années et qui souffre d'obésité. Jusqu'à présent elle refusait les soins.
Son évacuation a été programmée de longue date. Plusieurs mois. En tout, au moins soixante personnes sont sur place pour réaliser l'intervention.
"On doit démonter le mur du premier étage chez elle. Il va falloir tronçonner le sol pour procéder au treillage qui doit s'accrocher au plafond. On a fait un trou dans le plafond et au rez-de-chaussé qui est une ancienne poterie. On va l'évacuer par la fenêtre du rez-de- chaussée", précise Bernard Burckel directeur de cabinet du préfet de la Meuse, joint par téléphone par France 3 Lorraine.
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Article FRANCE 3 Région
Une femme de 391 kilos est évacuée de son logement par les pompiers dans la Meuse
Mercredi 10 mai, depuis le début de la matinée, une opération d’évacuation sanitaire mobilise des sapeurs-pompiers, des gendarmes et des médecins à Stenay (Meuse). Une intervention difficile afin d’évacuer une femme obèse de 391 kilos. C'est une première en France.
Une femme de 391 kilos, âgée d’une soixantaine d’années, est évacuée mercredi 10 mai 2023, de son logement pour des raisons de santé. Il s’agit d’une ressortissante américaine qui habite à Stenay dans la Meuse depuis une vingtaine d'années et qui souffre d'obésité. Jusqu'à présent elle refusait les soins.
Son évacuation a été programmée de longue date. Plusieurs mois. En tout, au moins soixante personnes sont sur place pour réaliser l'intervention.
"On doit démonter le mur du premier étage chez elle. Il va falloir tronçonner le sol pour procéder au treillage qui doit s'accrocher au plafond. On a fait un trou dans le plafond et au rez-de-chaussé qui est une ancienne poterie. On va l'évacuer par la fenêtre du rez-de- chaussée", précise Bernard Burckel directeur de cabinet du préfet de la Meuse, joint par téléphone par France 3 Lorraine.
Une intervention de ce type, avec un tel niveau de complexité, n’est jamais arrivée en France.
Bernard Burckel, directeur de cabinet du préfet de la Meuse.
Infirmières, médecins, services spécialisés, pompiers, gendarmes. Ils sont tous sur place depuis ce matin très tôt. "L’intervention des pompiers et des forces de l’ordre est en cours. Il faut savoir qu'une intervention de ce type, avec un tel niveau de complexité, n’est jamais arrivée en France". Avec la mobilisation de l'unité des sapeurs-pompiers français spécialisés dans les opérations de sauvetage en milieu périlleux (GRIMP).
A la mi-journée, les pompiers continuaient de préparer l'évacuation avec la démolition de cloisons dans le logement.
C'est une ambulance bariatrique, spécialement équipée pour les personnes de forte corpulence, l'équivalent d'un camion, qui va assurer le transfert. "Il faut au moins trois heures de route pour aller jusqu'à Nancy", dit Bernard Burckel. Ce véhicule spécialisé est venue spécialement de Belgique.