Le colonel Claude Bolot raconte son Top Gun.

(article paru dans l'Est Républicain du 14/06/2022)

Ancien colonel dans l’armée de l’air, Claude Bolot a vu le film Top Gun Maverick avec Tom Cruise. Il analyse les scènes de vol. « Pour moi, c’est un bon film », dit-il.

Le colonel Claude Bolot a quitté l’armée de l’air à l’âge de 50 ans. C’était il y a 32 ans. Mais on ne quitte pas une passion comme cela. Alors bien sûr, il est allé voir le film Top Gun Maverick. Et il raconte : « Je suis allé voir le premier. J’étais alors sur la base de Colmar. Les pilotes de l’escadron étaient allés au cinéma habillés en combinaison de vol avec casque et masque… »

Top Gun Maverick met en exergue les G, mais c’est quoi un G ? G, c’est pour gravité, c’est une unité d’accélération. Debout, sur terre, on est à 1 G. Si le pilote décide de tirer brutalement le manche vers lui et que son avion accélère verticalement en prenant de l’altitude, le poids du corps est multiplié le sang descend dans les jambes, le pilote peut avoir un voile noir devant les yeux. C’est le G positif et c’est pour cela qu’on l’équipe d’une combinaison spéciale dont le pantalon se gonfle.

« Quand il redescend près de la montagne dans le film, explique le colonel Bolot, il passe en G négatif ; le sang du bas du corps monte au cerveau et cela peut être mortel. Pour l’éviter l’accident, le pilote fait une manœuvre, passe sur le dos et revient en G positif : c’est ce qui marque le plus dans ce Top Gun.  Pour moi, c’est un bon film. » Un film actuellement à l’affiche du cinéma L’Autre Cité.

Une carrière dans l’armée de l’air

Le colonel Bolot, dès l’enfance, a rêvé de piloter dans l’armée de l’air. Il y est entré en 1960 comme aspirant, est devenu major, puis pilote militaire spécialité transport, chef des opérations, commandant de l’escadron au GAEL (Groupe aérien d’entraînement et de liaison) avant d’être muté au GLAM (Groupe de liaisons aériennes ministérielles) comme chef des opérations de 1982 à 1984, puis de devenir lieutenant-colonel, et enfin chef des opérations et commandant en second à Colmar. Il a transporté nombre de ministres et également François Mitterrand. Il a volé entre autres sur Dassault 312, Nord 2501, Fouga, Caravelle 11R, Broussard, Mystère 20, Mystère 50, MS 760 Paris, et Mirage 3.

Le colonel Bolot comptabilise 7 000 heures de vol.

« Je me demande comment le film a été tourné, certainement sur beaucoup de simulateurs. »

Photo ER 1 /4

 

Le colonel Bolot a été muté à Tahiti pour deux ans en 1977 ;

il faisait la liaison entre les îles sur Caravelle 11R.

Photo ER 2 /4

Le colonel Bolot a passé 29 ans dans l’armée de l’air. « Top Gun existe réellement ; c’est aux USA,

la première école d’entraînement pour les combats aériens qui a été créée par l’US Navy. »

Photo ER 3/4

Son dernier vol s’est fait sur Mirage 3.

« Les combats tournoyants ne font plus partie de la guerre moderne.

Les Rafale sont équipés de missiles qui ont des portées de 70 à 80 km. »

Photo ER 4/4

Partenaire 1

Partenaire 2

Partenaire 6

Partenaire 3

Partenaire 5